mercredi 5 janvier 2011

Batman, un long Halloween.


Salut tout le monde ! (bah oui, y’a pas beaucoup de commentaires sur mes sujets, mais je vois bien quand même qu’il y a du passage ici, et ca fait bien plaisir !)
Je ne vais pas revenir en détails sur les différents cadeaux de Noël que j’ai pu avoir, mais l’édition de cette BD-ci arrive en pleine continuité d’une autre histoire  de Batman dont j’ai parlé ici, The Dark Knight.

Un des gros points forts de cette BD, c’est le monde qu’elle peut rallier autour d’elle : les fans et habitués de la chauve-souris seront assurément heureux d’y retrouver un grand nombre de super-vilains habitués des murs de l’asile d’Arkham, les néophytes y découvriront l’atmosphère sombre et noire de la ville de Gotham, ainsi que les personnages récurrents de cet univers, et ceux qui ne sont pas fans des aventures de « super-héros » (au sens large) et autres gars super géniaux qui se déplacent en collant avec une cap se plongeront avec plaisir dans ce très bon et très sombre polar.
Après une rapide présentation des deux familles mafieuses qui régissent la ville de Gotham, les Falcone et les Maroni, l’histoire va confronter toute la ville à un mystérieux tueur en série rapidement baptisé « Holiday » par la presse.


De leur coté Batman, l’inspecteur Gordon et le procureur Harvey Dent tentent d’élucider le mystère planant autour de ce tueur qui ne sévit que contre une des deux familles de mafieux, et ne frappe qu’à chaque date évènement du calendrier (Halloween, la saint Patrick, Noël…).
De leur coté, les familles de la mafia n’hésitent pas à embaucher certains super vilains tels que Jonathan Crane (l’épouvantail), Jervis Tetch (le chapelier fou), ou encore l’homme mystère ou Poison Ivy afin de découvrir l’identité de l’assassin.
Enfin, certains autres supers vilains, tels que le Joker lui-même, préfèrent agir « à leur manière », afin de démasquer le fauteur de troubles, et tenter d’y voir plus clair dans ces agissements.

La question est sur toutes les lèvres...

Tout au long des 13 chapitres de cette œuvre, on ne s’ennuie pas ! Les phases de discussion entre les personnages, leur questionnement sur l’enquête, s’enchainent impeccablement avec les phases d’action de la chauve-souris. Quelques personnages plus discrets de l’univers de la chauve-souris sont également de la partie : The Calendar Man , le tueur au calendrier est bien évidement en tête de la liste des suspects : c’est un tueur de l’univers de Batman qui agit selon le calendrier auquel il voue une véritable obsession. Véritable Hannibal Lecter de l’asile d’Arkham, il distillera ses indices à la chauve-souris derrière la vitre de sa cellule  pour l’aider à démasquer  « Holiday ». On retrouvera aussi Solomon Grundy, personnage méconnu, commun aux univers de Batman et Superman, une sorte de super-vilain assez proche de la brute épaisse zombie, pour ne pas trop rentrer dans le détail.
Le récit de pratiquement 400 pages se veut profond : il oppose chacun des trois « super gentils » (Batman, Gordon et le procureur Dent) à leur propre conception de la loi, cette notion de « ligne à franchir » entre le « bien et le « mal » reviendra tout au long de l’intrigue tel un fil rouge.
De son coté, Batman est présenté ici comme un personnage fort, physiquement et psychologiquement, mais au fond de lui, il reste profondément terrorisé par les images du drame de la perte de ses parents. Et de cette terreur d’enfance, la naissance de  la promesse faite sur la tombe de ses parents  de purger la ville de ce mal qui la ronge et l’a privé de ses parents bien trop vite. L’histoire éclaircit d’ailleurs le mystère qui entoure le lien d’amitié unissant le père de Bruce Wayne au chef d’une des deux familles de la pègre : Carmine Falcone.
Graphiquement parlant, le style est très « old-school », aucun traitement numérique de l’image, un trait noir, des ombres tout aussi noires, un aplat de couleurs, et l’ambiance est posée. Ambiance qui d’ailleurs est parfaitement retranscrite par Tim Sale au fil des saisons et des périodes de l’année. Tous les personnages y  sont charismatiques, et leurs traitements visuels ne dénaturent pas une seconde la profondeur psychologique de chacun d’entre eux.
L’œuvre servira très largement à l’écriture des films « Batman Begins » et « The dark knight », dont de nombreuses scènes y sont reprises (la transformation d’Harvey Dent en Double-Face, l’énorme montagne d’argent de la pègre qui part en fumée (pas pour la même raison, mais quand même !))
L’édition se complète d’interviews, croquis, et d’une très belle présentation (comme pour Absolute Dark Knight).
Encore un incontournable.

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